Des citoyennes et citoyens qui agissent pour défendre la République et ses institutions lorsqu’elles se voient menacées. Nous procédons à l’instar de ceux qui ont lutté pour transformer le quotidien sordide en avenir lumineux.
Car, avant d’être arrêté à Caluire, Jean Moulin fut au cœur de la République comme Préfet, puis le premier président du Conseil National de la Résistance. Son programme contenait un plan d’action immédiate contre l’oppresseur, des mesures démocratiques, économiques et sociales destinées à instaurer, dès la libération, un ordre plus juste, équitable.
Au monde de la disparité et de l’injustice, notre but est de nous inspirer des expériences de nos pères – pairs – pour imaginer, créer, inventer les solutions concrètes à apporter à la société.
Un objectif ?
Le bien vivre pour tous. En tant que franc-maçon et franc-maçonnes, nous voulons être des penseurs, des passeurs et des acteurs. Nous œuvrons pour que tout un chacun vive et travaille dans les meilleures conditions salariales, alimentaires, urbanistiques, ludiques, hygiéniques, éducatives et culturelles (liste non exhaustive). Or, actuellement, ces données vitales sont fréquemment bafouées et déniées. Face à ce constat, résister, réfléchir, proposer et agir forgent notre réflexion.
Des penseurs ?
Dans nos Loges, notre rôle est de décoder la société si complexe et de construire notre société idéale, à l’aide de nos outils, de notre rituel et de nos symboles.
Le Franc-Maçon et la Franc-Maçonne sont des militants contemporains, éclairés par leurs travaux en loge, inscrits dans un temps qui dépasse celui de l’actualité.
Des passeurs ?
Oui, car l’un de nos principal objectif reste la transmission. Ainsi, avons-nous choisi une Traboule pour emblème.
À Lyon, les traboules sont des passages discrets auxquels on accède par la porte d’un immeuble ; on peut alors sillonner tout un ensemble de quartiers en allant d’une cour d’immeuble à une autre, sans marcher à découvert dans une rue. Discrétion, rapidité et protection priment.
Les traboules lyonnaises permettaient aux Canuts – ouvriers soyeux – de transporter fruit de leur travail à l’abri des intempéries. La soie se tâche à la pluie. Leurs Balles destinées aux grands de ce monde, n’étaient payées que si elles étaient parfaites : qualité du tissage, couleur et sans aucune trace.
En 1943, les résistants empruntent l’ombre des traboules soit pour échapper à l’occupant ; soit pour se réunir ensembles, et sans être suivis. Leurs réunions aux débats parfois houleux, élaborent le programme d’une société nouvelle, libérée du joug de la dictature nazie. La traboule comme sceau souligne notre attachement au symbolisme vivant : cet outil au service d’un esprit de recherche et de responsabilité.
Des acteurs de notre société ?
Indispensable de l’être en démocratie. Indispensable de le rester en République. Le silence assourdissant de l’injustice non contrée, lui permet de croître et tuer sans bruit, jamais sans mal.
Des Francs-Maçons ?
Construire le Temple de l’humanité ne se fera ni en une nuit, ni en une loge. Pour nous tous, il est indispensable de rêver et de rendre possible un futur in-imaginé aujourd’hui, réalisable demain.
Union ?
L’unité est notre ligne directrice, elle se constitue de chaque maçon au travail. Et, elle se réfère à la solidarité entre ceux qui œuvrèrent, pendant et après la guerre, pour inventer, imaginer et mettre en application le programme du Conseil National de la Résistance.
Insoumis ?
Oui. Nous réfutons les dictats imposés par les puissants actuels, exacte réplique des maîtres esclavagistes d’autrefois. Ils prônent l’inculture, le manque de discernement, l’asservissement – physique, financier, moral – de la population, nous souhaitons et mettons en action l’inverse.